Le loubard dans la bergerie
En 1979, Guy Gilbert a acheté une ferme à La Palud-sur-Verdon, « une ruine loin de Paris », pour y installer un lieu d'accueil, la « Bergerie de Faucon » où, avec une équipe d'éducateurs, il tente de réinsérer des jeunes en difficulté, par le travail et le lien avec les animaux.
Ils accueillent des délinquants et ex-prisonniers à la ferme. La participation à la vie de la ferme et le contact avec les animaux peut être un atout pour la réinsertion.
"La ' Bergerie de Faucon ' est un lieu d'accueil et de vie où les jeunes, avec l'aide d'éducatrices et d'éducateurs appelés compagnons, essaient de découvrir leurs qualités et arrivent, éloignés de la ville, à les développer. Ils réussissent à exprimer après quelques mois leurs projets d'avenir. A la Bergerie, ils vivent à sept jeunes et autant d'éducateurs afin de garder le caractère familial et chaleureux dont ils ont besoin pour retrouver un certain équilibre et confiance en eux-mêmes. Ils partagent entre eux tous les travaux à faire : tâches domestiques, cuisine, achats, préparer le bois de l'hiver, s'occuper des animaux, jardinage, ateliers, chantiers, menuiserie, visites guidées, etc ..., préparent les sorties, les camps, organisent les jeux, les soirées. Ils apprennent à gérer peu à peu leur ' petit budget '.
Exemple d'une journée-type :
- 7h45 : réveil, toilette
- 8h00 : petit déjeuner
- 8h30 : soins aux animaux
- 9h30 : nettoyage maison
- 10h00 : chantiers de travail ou cours ou sport
- 12h00 : mettre la table + repas + service
- 13h00 : jeux, temps libre
- 14h00 : zoopédagogie, chantiers, cours, sport
- 17h00 : goûter
- 17h30 : soins aux animaux
- 18h15 : douche, temps libre ou sortie au village
- 19h00 : préparer repas du soir compagnons et jeunes
- 19h45 : repas du soir + réunion + service
- 20h30 : soirée (jeux, lecture, vidéo, sport, musique)
- 22h30 : coucher
- 22h45 : extinction des feux
« L'idée dès le départ de recréer une structure proche de la famille, soit au maximum 7 jeunes, avec autant d'adultes vivant sur place, a été novatrice ; l'expérience de 30 ans et l'actualité récente confirment que cela a été et est encore un bon choix pour accompagner des jeunes dits 'difficiles'. Proposer à ces jeunes un travail, les encadrer, les encourager, les responsabiliser, les accompagner et puis les laisser s'envoler tout en restant disponible. »
Extraits des sites internet de Guy Gilbert et de la Bergerie de Faucon (voir encadré de gauche)